La Conscience
- Franck Labat
- 14 janv.
- 2 min de lecture

La conscience est la voix de l’âme, les passions sont la voix du corps
— Rousseau
Du latin conscientia : connaissance partagée avec un autre
Dans l’Antiquité, la conscience n’existait pas : seul le “noos”, l’esprit connaissant, avait une valeur. C’est la modernité philosophique qui a donné au sujet une conscience. Descartes l’a posée comme le socle de la connaissance car la conscience a résisté au doute méthodique, elle peut donc servir de fondement sur lequel s’édifierait l’ensemble du savoir
« Conscience » : cum scientia (latin), activité psychique qui fait que je pense le monde et que je me pense moi-même. Et ce parce que la conscience est une mise à distance.
La conscience est mise à distance :
- De l’homme face au monde
- De l’homme face à lui-même
La conscience chez Bergson est une chose concrète, c’est-à-dire une réalité dont nous faisons l’expérience à chaque instant. Elle apparait d’autant plus clairement qu’elle se réalise à chaque rapport au monde car elle accompagne chacune de nos perceptions et chacun de nos actes.
La conscience se caractérise par la mémoire : une conscience sans mémoire serait une conscience « inconsciente », une conscience sans conscience d’elle-même (une conscience qui ne pourrait jamais rien identifier et serait ainsi confrontée à un perpétuel inconnu). Or la conscience est le lieu dans lequel les événements s’impriment. Elle se définit d’abord par la perception des objets qui nous environnent et cette perception implique la mémoire : « percevoir, c’est se souvenir » (Bergson) « Être conscient », signifie être capable d’effectuer le lien entre un événement présent et un événement passé afin que celui présent puisse être identifié, reconnu et que je puisse agir dans le monde et donc y vivre.
D’après le dictionnaire, la conscience se définit comme étant la connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur.
Il est intéressant de commencer par cette mise en lumière car l’étude de ce livre concerne les différents états de consciences modifiés. Aussi, il faut se mettre d’accord, dès le début, sur ce dont il va être question. Nous passons, quotidiennement, plusieurs fois par jour, par des niveaux de conscience variables. À commencer par le réveil au matin, lorsque nous sommes entre deux eaux, puis des moments de concentration sur notre travail, des états de distractions, de rêvasserie, de somnolence, de pleine présence, d’endormissement, de sommeil, de rêve etc…tout ceci représente des phases de variation de notre perception de nous-même et de l’extérieur durant la vie.
De nos jours, la science est en accord avec les mystiques ou les religieux sur le fait que la conscience ne réside pas dans le cerveau.
« La conscience ne bouge pas, seul le véhicule de la conscience peut se mouvoir. »
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