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Le véritable but des expériences hors du corps (EHC)

  • Photo du rédacteur: Franck Labat
    Franck Labat
  • 9 mai
  • 3 min de lecture

La première question à se poser est simple : pourquoi vouloir vivre une expérience hors du corps ?

  • Pour avoir une preuve de l’existence de la conscience indépendante du corps physique, et donc de la vie après la mort ? C’est une quête tout à fait légitime.

  • Pour revoir des êtres chers disparus ? C’est compréhensible et touchant.

  • Pour évoluer spirituellement ? C’est noble.

Mais vouloir analyser l’environnement subtil, rencontrer des extraterrestres, espionner son voisin, explorer d’autres planètes ou la zone 51… tout cela, soyons honnêtes : c’est souvent du temps perdu.

Je suis volontairement catégorique. Plus j’avance dans mes recherches, moins j’ai de certitudes. Et je ne suis pas seul : j’ai entendu ces paroles chez plusieurs expérienceurs aguerris, avec des décennies de pratique derrière eux.


Pourquoi tant d’incertitude ?

Parce que dans l’état de sortie hors du corps, nous évoluons dans des réalités extrêmement sensibles aux pensées. Cela signifie que nos propres illusions, croyances ou attentes façonnent instantanément l’expérience. Dès qu’on pense avoir compris, l’expérience suivante nous renverse.

Avec plus de vingt ans de recul, j’ai la sensation — et cela n’engage que moi — que l’on tourne souvent en rond.


Les témoignages partagés dans les livres ou sur les groupes en ligne sont fréquemment influencés par d’autres récits, par des croyances personnelles ou collectives. Et finalement, il y a peu de réelle nouveauté.

Il est temps, je pense, de se poser les bonnes questions.

Que cherchons-nous vraiment ?


Pour certains, il s’agit d’un pouvoir, d’une capacité particulière, d’un moyen de se démarquer. Une forme subtile de recherche de reconnaissance, voire de supériorité spirituelle. Cela nourrit l’ego.

Pour d’autres, il s’agit d’un cheminement intérieur, d’une quête de sens, de reconnexion à la Source. L’expérience hors du corps devient alors un outil parmi d’autres, au même titre que la prière ou la méditation.


Au fond, l’homme cherche l’amour, la paix et la joie. Il espère souvent les trouver après la mort. Alors pourquoi passer son temps à traquer la matière éthérique ou les entités exotiques ?

À chaque tentative de sortie, une question simple devrait guider notre intention :👉 « Est-ce que ce but me permet d’évoluer ? De devenir meilleur ? »

Si la réponse est non, alors il ne s’agit peut-être que d’une distraction.

Étudier la conscience et ses mécanismes est passionnant, et peut être crucial pour l’avenir de l’humanité. Mais utiliser cette capacité pour des finalités futiles, c’est comme acheter un ordinateur surpuissant pour le poser sur une étagère en décoration.

Cessez de croire sur parole ceux qui, sous couvert de complexité pseudo-scientifique, prétendent détenir la vérité ultime. Pratiquez. Expérimentez. Vérifiez par vous-même.

Si nous avons cette faculté, ce n’est pas un hasard. Dans la nature, rien n’est gratuit. Chaque chose a un sens, un rôle, un équilibre.

Et je le dis avec humilité : tant que nous sommes incarnés, notre accès à la Vérité restera partiel. Alors plutôt que d’essayer de tout comprendre, cherchons à nous transformer intérieurement, à grandir en conscience.



Quelques mises en garde essentielles


À chaque lecture, chaque témoignage, chaque vidéo, posez-vous la question :👉 « Est-ce que cela m’élève ? Me transforme-t-il ? Ou nourrit-il simplement mon ego ou mes croyances ? »

De nombreuses personnes sont fascinées par les récits d’EHC — et ils sont souvent captivants — mais les histoires sont souvent embellies. Ce n’est pas toujours volontaire. C’est humain.

Une fois hors du corps, nous interprétons ce que nous vivons à travers notre mental, notre culture, notre éducation, notre système de croyances.Puis, en écrivant l’expérience, elle se transforme encore. Notre mémoire flanche, notre vocabulaire façonne l’interprétation. Enfin, si l’on partage cette expérience publiquement, on a parfois tendance à la réécrire pour qu’elle paraisse plus fluide… ou plus impressionnante.

Et cela ne remet pas en cause la sincérité de ceux qui témoignent. C’est simplement le fonctionnement normal de l’esprit humain. Voilà pourquoi il est vital de garder du recul, même face aux plus grands noms du domaine. Personne ne détient la vérité absolue.

La pratique personnelle, oui… mais avec discernement



Les expériences hors du corps sont précieuses. Mais elles demandent du respect, de la prudence et du discernement.

C’est pourquoi j’apprécie des auteurs comme William Buhlman ou Bob Peterson. Ils restent lucides, vigilants face aux pièges de l’inconscient, et surtout : ils encouragent chacun à vivre sa propre expérience, sans se poser en gourous.

Ils transmettent des outils, des repères. Et c’est cela, pour moi, être un vrai guide.


En conclusion

Les EHC ne sont pas la seule voie d’éveil. Et heureusement.

Mais si vous choisissez de les explorer, faites-le pour vous élever, pas pour vous distraire.Ne cherchez pas à tout savoir. Cherchez à être.

Maintenant, les dés sont dans vos mains.

 


 
 
 

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